Sureau noir
Info
Le Grand Sureau ou Sureau noir (Sambucus nigra L., 1753) est une espèce d'arbustes caducifoliés à croissance rapide. Il est présent en Europe, en Asie de l'Ouest et en Afrique du Nord, mis à part les régions montagneuses.
Cet arbuste, à branches souvent courbées, peut mesurer de 1 à 10 mètres1. Il est de croissance rapide, surtout dans les sols fertiles et frais. Il rejette de souche. Il est rustique. C'est une essence de lumière ou de demi-ombre. On le trouve sur un sol basique à neutre[réf. nécessaire].
Son bois est assez lourd et dense (0,59-0,69), très homogène. Son écorce est vert-grise fissurée.
Ses feuilles caduques, opposées et imparipennées sont composées de 5 à 7 folioles, régulièrement dentelées, un peu plus velues sur les nervures. Les feuilles, parmi les premières à sortir au printemps, sont recherchées par de nombreux insectes, notamment les papillons nocturnes (Sphinx du troène, Eupithécie à trois points, Phalène du Sureau) dont les chenilles se nourrissent parfois exclusivement. Sa foliaison printanière est à l'origine de dictons du 6 mars : « À la Sainte-Colette, on voit à vue d'œil au sureau pousser la feuille » ou « À la Sainte Colette, le sureau s’effeuillette »2.
Les fleurs hermaphrodites apparaissant en début d'été, sont parfumées, tandis que les feuilles ont une odeur déplaisante lorsqu'on les froisse. Les fleurs, hermaphrodites, comportent 5 étamines et 5 pétales de couleur blanc crème. Elles sont disposées en corymbes plans, de 100 à 240 mm de diamètre et apparaissent après les feuilles1.
Les fruits sont de petites baies noires violacées de 6-8 mm disposés en grappes, composées de trois graines et à chair molle.
Le sureau noir se multiplie facilement par semis (si les graines subissent une stratification) et par bouturage (à l'automne en utilisant une tige de 20 cm de l'année ayant commencé à se transformer en bois et comprenant une partie de la branche de l'année précédente).
Le sureau noir a été une plante médicinale populaire dès l'Antiquité. Il est intégré à la pharmacopée de la médecine ayurvédique (Inde) et faisait aussi partie de l'arsenal thérapeutique des Amérindiens d'Amérique du Nord qui attribuaient les mêmes propriétés au sureau blanc (Sambucus canadensis) dont la composition est semblable à celle de son cousin européen.
Phyto-Usages
Le sureau noir est un arbuste dont les baies, mais surtout les fleurs et l'écorce, sont utilisées depuis l'Antiquité en phytothérapie pour traiter différents maux comme la fièvre, les irritations buccales et les infections respiratoires responsables des rhumes, toux grasses, sinusites, grippes, etc. Le sureau possède également des propriétés diurétiques, laxatives, antirhumatismales, etc.
Les feuilles fraîches sont très riches en acide cyanhydrique, elles peuvent être utilisées en cataplasme.
Les fleurs contiennent des anthocyanes, des flavonoïdes, du mucilage, des tanins et une petite quantité d'huile essentielle très aromatique. Les fruits contiennent les mêmes flavonoïdes, des vitamines A, B et C5.
En 1986, la Commission E, un organisme gouvernemental allemand, approuvait l'usage médicinal des fleurs de sureau pour le traitement du rhume. En 1999, l'organisation mondiale de la santé a reconnu les usages traditionnels des fleurs de sureau comme diaphorétique (qui provoque la sudation) et expectorant6.
Publiés en 1995, les résultats d'un essai clinique à double insu avec placebo mené dans un kibboutz israélien au cours d'une épidémie de grippe ont démontré qu'un extrait de baies de sureau était nettement supérieur au placebo pour le soulagement des symptômes de la grippe. Au bout de deux jours, 93,3 % des sujets traités au sureau voyaient déjà un soulagement significatif de leurs symptômes, tandis qu'il a fallu attendre six jours pour que 91,7 % des personnes du groupe placebo montrent une amélioration similaire6.
Grossesse. Les résultats d'une étude de pharmacovigilance datant de 2002 et ayant porté sur 762 femmes enceintes qui avaient pris durant leur grossesse une préparation renfermant, entre autres plantes, des fleurs de sureau n'ont pas révélé d'effet tératogène ou embryotoxique6.
Autres usages
Les fleurs se cuisent en beignets.
Les boutons conservés dans le vinaigre peuvent accommoder des salades.
Les baies parfument les gâteaux aux pommes et sont consommées en jus, en gelée et en confiture.
On en fait aussi un excellent vin7.
Le sirop de fleurs de sureau, fait à base de fleurs macérées et de sucre, est une boisson populaire[réf. nécessaire] notamment dans les pays scandinaves (généralement commercialisé sous l'appellation "Saft fläder"). Des sirops de ce type sont même commercialisés en Grande-Bretagne et en Allemagne. Attention toutefois d'enlever les pédoncules des fleurs avant de les utiliser, car ils sont toxiques7. Le rob (concentré du jus des baies de sureau) est utilisé pour ses propriétés diaphorétiques, pour soigner grippe, bronchite et autres toux rebelles[réf. nécessaire].
Les fruits sont utilisés comme colorant naturel, notamment pour les boissons et aliments.
Au jardin, les feuilles de sureau accélèrent la décomposition du compost. Le purin de feuilles de sureau noir est également utile en jardinage biologique pour combattre mildiou et pucerons. Ce purin aurait également le pouvoir de repousser les rongeurs (souris, mulots et campagnols). Pour ce faire, il suffit de laisser macérer 1 kg de feuilles pendant quelques jours, dans 10 L d’eau, et de le pulvériser dans son jardin.
Il serait conseillé de planter le sureau en sous-étage du moyen bois. Il donne un excellent compost favorisant les lombrics. On peut aussi le conseiller dans les vergers où il attire les oiseaux qui favorisent l'élimination des insectes.
Toxicité
Ses baies cuites sont comestibles, mais toutes les autres parties de la plante contiennent de l'oxalate de calcium et sont donc toxiques. Le fruit non mature contient également un alcaloïde toxique. Les baies crues consommées en forte quantité peuvent provoquer nausées et vomissements chez l'Homme8. On doit interdire aux enfants de manger les baies. La cuisson détruit la toxine.
Le sureau noir contient de la sambunigrine et de la vicianine, deux glycosides cyanogénétiques. L'acide cyanhydrique est libéré par des enzymes végétales dans l'organisme des animaux, après l'ingestion
Les fleurs se cuisent en beignets.
Les boutons conservés dans le vinaigre peuvent accommoder des salades.
Les baies parfument les gâteaux aux pommes et sont consommées en jus, en gelée et en confiture.
On en fait aussi un excellent vin7.
Le sirop de fleurs de sureau, fait à base de fleurs macérées et de sucre, est une boisson populaire[réf. nécessaire] notamment dans les pays scandinaves (généralement commercialisé sous l'appellation "Saft fläder"). Des sirops de ce type sont même commercialisés en Grande-Bretagne et en Allemagne. Attention toutefois d'enlever les pédoncules des fleurs avant de les utiliser, car ils sont toxiques7. Le rob (concentré du jus des baies de sureau) est utilisé pour ses propriétés diaphorétiques, pour soigner grippe, bronchite et autres toux rebelles[réf. nécessaire].
Les fruits sont utilisés comme colorant naturel, notamment pour les boissons et aliments.
Le champignon commestible appelé « Oreille de Judas » est souvent trouvé sur le sureau noir. Il peut donc etre cultivé en utilisant le bois de sureau comme substrat nutritif
Ecologie
Au jardin, les feuilles de sureau accélèrent la décomposition du compost. Le purin de feuilles de sureau noir est également utile en jardinage biologique pour combattre mildiou et pucerons. Ce purin aurait également le pouvoir de repousser les rongeurs (souris, mulots et campagnols). Pour ce faire, il suffit de laisser macérer 1 kg de feuilles pendant quelques jours, dans 10 L d’eau, et de le pulvériser dans son jardin.
Il serait conseillé de planter le sureau en sous-étage du moyen bois. Il donne un excellent compost favorisant les lombrics. On peut aussi le conseiller dans les vergers où il attire les oiseaux qui favorisent l'élimination des insectes.
Chamanisme-symbole
Dans la tradition celtique, le sureau (« ruis ») est l’arbre associé à la mort. Les druides confectionnaient avec son bois les flûtes leur servant à converser avec les âmes des disparus ou protéger des sortilèges
Le sureau jouit d’une grande réputation pour sa capacité de protéger les lieux et les gens. Planté au jardin, il protège la maison de la foudre et ses habitants de la maladie. Accroché aux portes et fenêtres, il protège des forces maléfiques.
On bénissait jadis les nouveaux mariés avec cet arbre, pour leur chance et leur bonheur. On bénit aussi les nouveau-nés dans un bain de sureau.
Passage et équilibre
Les jeunes branches de sureau sont facilement évidées de leur moelle. Cet aspect creux indique une multitude d’usages magiques intéressants. On considère que le sureau est un arbre qui facilite le passage entre les mondes : du mondain au magique, de la vie à la mort… Il a longtemps été utilisé pour les feux de crémation des morts et parfois, ion insérait une branche dans le cercueil du défunt pour le guider et le protéger. Le sureau est l’arbre de la Treizième Lune, la lune de Samhain (1er novembre), celle qui fait le pont entre la fin et le commencement. On suggère aussi que le sureau unit les opposés et les porte en équilibre, dans une tension dynamique très puissante. Ainsi sont réconciliés, à l’aide du sureau, le jour et la nuit, le doux et le dur, le féminin et le masculin… Le sureau est le gardien des initiations, des intentions et des engagements.
Correspondances
Le sureau est dédié à la planète Vénus et à la constellation du Poisson. Il est aussi dédié aux Déesses Vénus et Holda. Il est associé à l’arcane majeur de la Lune dans le tarot traditionnel. On associe le sureau à la rune de Raido, celle du cheminement et du voyage chamanique.
- Les anciens Celtes considéraient le sureau comme un arbre doublement symbolique, à la fois protecteur et associé à la mort.
- Dans son bois, les druides fabriquaient des flûtes magiques grâce auxquelles ils entraient en communication avec l'âme des défunts.
- Sa multitude de petites fleurs blanches trahissait la présence d'autant de divinités protectrices, qui vivaient à l'intérieur du tronc et des branches.
- Il était interdit de le couper, car sa sève rougeâtre, s'échappant de la blessure comme du sang, témoignait de la colère de ces esprits bienveillants.
- Arbre sacré, le sureau noir avait sa place dans l'alphabet oghamique, cette écriture druidique donc chaque caractère était associé à un arbre local.
- Pour faire obstacle aux pratiques païennes associés au sureau noir, la religion catholique allait le diaboliser et en faire l'arbre des esprits sataniques. Selon la légende, c'est à une branche de sureau que Judas, rongé de remords, se serait pendu.
- On disait aussi que les sorcières confectionnaient les manches de leurs balais avec du bois de sureau.