Un document né d'un imaginaire fécond (peut être avec quelques vérités..qui sait) glané sur le net...
Extrait du Dictionnaire des ingrédients magiques à l'usage des préparateurs de potions,
par Am-Violara.
Chapitre 1 : Les ingrédients d'origine végétale.
i toutes les plantes n'ont pas d'utilisation en herbologie traditionnelle, il en va autrement de leurs propriétés magiques, qu'elles soient connues ou non. Toute plante exposée à un fort courant magique est susceptible d'être utilisée dans une potion, pour ses propriétés individuelles ou pour celles qu'elle acquiert en combinaison d'un autre ingrédient. L'usage des plantes est cependant délicat en matière de potions, car il convient de s'assurer de l'annihilation ou de la juste proportion de ses effets scientifiques et magiques.
Absinthe
Puissant
ingrédient magique, l'[l1]absinthe[/l] fraîche, une fois révélée, doit être utilisée très précautionneusement, car les sucs qu'elle contient peuvent s'infiltrer dans le sang par la moindre plaie. On utilisera le plus souvent le jus que l'on tire de l'ensemble de la plante, et qui constitue un très fort
accélérateur cardiaque qu'il est cependant dangereux d'utiliser dans des
potions destinées à augmenter la force ou la férocité de l'utilisateur (car, combinée aux effets d'une situation stressante, l'[l1]absinthe[/l] peut devenir mortelle). Ainsi on l'utilisera plus généralement dans des
potions régénératrices ou de soin. Séchées, les feuilles et les fleurs sont utilisées comme
excitants (il conviendra cependant de se méfier du contrecoup, notamment dans les
potions limitant le besoin de sommeil), tandis que les racines augmentent la
vivacité d'esprit. Dans tous les cas, l'[l1]absinthe[/l] est déconseillée en cas de situation générant une forte tension nerveuse ou troubles cardiaques. Pour une efficacité optimale, on recueillera et révélera la plante
avant le coucher du soleil en phase de lune descendante en évitant les
matinées de lune pleine. Notons cependant que cette plante particulière gagne parfois à voir ses capacités limitées.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Consulter aussi : propriétés classiques de l'
absinthe.
Acanthe
On utilisera généralement l'
acanthe pour ses propriétés
euphorisantes qui ne nuisent cependant pas au bon sens : on pourrait dire que l'
acanthe confère de l'optimisme, ce qui la rend utile dans des préparations comme la
potion d'atta-addin ou les
potions de chance. Il convient cependant de noter que l'
acanthe réagit très violemment aux éléments : combinée avec l'eau elle sera "optimisante" alors qu'avec le feu elle provoque de lourdes fumées au très fort pouvoir
énergisant, voire excitant. Ce sont les feuilles de la plante, fraîches ou séchées (elles sont généralement plus fortes une fois séchées) que l'on utilise le plus fréquemment. Il ne faut en aucun cas utiliser conjointement les feuilles et les fleurs de l'
acanthe, car la fleur d'
acanthe est un
puissant poison entrant dans la composition de
potions extrêmement dangereuses (la
potion du mort, par exemple). Sauf très rares indications, les fleurs et les feuilles d'
acanthe combinées ont des effets désastreux et impossibles à juguler, annulant leurs effets mutuels et rendant dangereux et instables tous les ingrédients avec lesquels elles sont utilisées. On évitera généralement de prélever les feuilles sur une plante en fleur. La racine d'
acanthe, bien au contraire, sera utilisée comme
stabilisant auprès de certains ingrédients dangereux. Pour une efficacité maximale de l'
acanthe, on agira sur elle dans les
soirées de lune montante et on évitera les
matinées de lune descendante.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Consulter aussi : propriétés classiques de l'
acanthe.
Bleuet
Très fragile, le
bleuet est une plante instable d'un usage délicat en
magie, car il est difficile d'en fixer les effets. Ses feuilles sont utilisées pour
apaiser les petites irritations, notamment de la gorge, tandis que ses fleurs servent à
alléger les effets d'ingrédients puissants. Les racines de
bleuet sont un
puissant purifiant lorsqu'elles sont utilisées de nuit et servent, par exemple, à
amalgamer les résidus dans certaines
potions pour en faciliter le filtrage. La délicatesse de la plante, cependant, rend cette dernière propriété délicate, car le
bleuet supporte mal certaines associations, avec l'acanthe[/l] par exemple, que l'on utilise souvent comme stabilisant. Le [l1]bleuet doit être manipulé pour une meilleure qualité au moment du
coucher du soleil les jours de lune descendante, il gagne généralement à être utilisé de nuit ou dans l'obscurité. Le moment du
lever du soleil et les jours de lune noire lui sont particulièrement néfastes et il convient d'éviter de l'exposer au soleil ou à la chaleur.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Dysmeol ou ys'davys îe'robeo vejymeol
L'
ys'davys îe'robeo vejymeol, plus généralement connue sous le nom de
dysmeol, est une plante d'une grande rareté dont l'usage est inhabituel, déconseillé, et généralement surveillé. Ses racines malingres et ses feuilles inexistantes ne sont d'aucun intérêt connu en matière de potion (et c'est pourtant là une chose extrêmement rare !) : seuls les pétales et la sève sont utilisés. La
dysmeol est en tous temps d'une redoutable efficacité qui se trouvera pourtant largement renforcée si elle est manipulée à
minuit les jours de lune noire, et plus encore si elle vient de se nourrir. Bien que l'on considère que l'heure de
midi des jours de lune pleine lui soient néfaste, sa force ne se trouve que très peu altérée. La sève marron rouge de la
dysmeol,
poison mortel lorsqu'elle est ingérée à haute dose,
éveille la colère et
échauffe tout ce qui est vivant. Les pétales, surtout lorsqu'ils sont frais, constituent un très fort
paralysant dont les effets peuvent être définitifs. Notons que dans les rares exemples d'utilisation de
dysmeol, on l'associe généralement aux feuilles de
joubarbe rousse qui en contrent les pires effets.
Vivante, la plante est d'une rare dangerosité.
Extrait du Chapitre 1, Section 3 : Les plantes d'usage dangereux.
Evareg
L'
evareg constitue, pour les
sorciers, un constant point de désaccord. Cette petite plante, bien connue des
oneiriens, présente en effet une particularité unique qui fait l'exception à l'une des plus grandes règles de la révélation des
ingrédients magiques car ses fleurs révélées lorsqu'elles sont séchées ou fraîches présentent des effets différents. Ainsi, les fleurs sèches
apaisent les colères ou la nervosité, et les fleurs fraîches
réveillent la joie. Les feuilles seront également d'un usage très délicat, car elles provoquent une
léthargie qui peut s'avérer permanente, et par conséquent on ne les utilise que très peu, et alors dans des doses réellement infimes. Les racines sont, de l'
evareg, la partie la plus aisée à utiliser. On les appelle "
amies du conteur", car elles
réveillent la mémoire et permettent aux distraits de se souvenir, à
Cœur-Hiver, de leurs plus belles légendes. Pour de meilleurs effets, on manipulera l'
evareg au lever du soleil des jours de lune pleine, et on se souviendra que les nuits de nouvelle lune altèrent ses effets de manière imprévisible. Il conviendra de retenir prioritairement que l'
evareg est à manier avec une grande précaution, car ses effets peuvent s'avérer instables (le plus flagrant des exemples étant, bien sûr, les feuilles) et causer de grands dommages.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Consulter aussi : propriétés classiques de l'
evareg.
Faena
La
faena est généralement très chargée en
magie. Cependant, son utilisation en matière de
potion est particulièrement déconseillée pour les novices. En effet, contrairement à la grande majorité des plantes
oneiriennes, la
faena ne possède pas d'effet fixe, mais chaque plant possède ses propre propriétés qu'il faudra déterminer avant toute utilisation (entreprise particulièrement ardue, car il est réputé que la
faena "ne se laisse pas faire"), la seule constante étant l'efficacité redoutable des plants. On peut cependant noter une légère prédominance des effets accroissant les capacités de l'esprit, et plus particulièrement ceux qui permettent une meilleure communication avec les esprits, qui donnent des visions ou encore, augmentent l'empathie. Les pics positifs et négatifs sont variables tout comme les effets de la plante, et doivent être préalablement déterminés avant tout usage, la plante ayant coutume de connaître des pics négatifs nombreux qui en modifient parfois les effets.
Extrait du Chapitre 1, Section 2 : Les plantes rares.
Consulter aussi : propriétés classiques de la
faena.
Guimauve
Aussi appelée
althée, la
guimauve est d'un usage relativement fréquent dans les
potions concernant la voix, car la
révélation magique de ses fleurs et de ses racines ne sert qu'à amplifier ses qualités classiques
adoucissantes (
potions de beauté ou relatives à la peau),
anti-inflammatoires des muqueuses (
potions relatives à la voix). Les feuilles de la
guimauve, en revanche, sont d'un usage magique tout différent puisqu'elles
fixent la concentration et sont utilisées dans les
potions de mémoire. Les différents éléments de la
guimauve doivent être manipulés à différents moments suivant ces règles : les fleurs sont plus efficaces les
matinées de lune descendante et moins efficaces les
après-midi de lune montante, les feuilles sont plus efficaces les
matinées de pleine lune et moins efficaces les
nuits sans lune, les racines sont plus efficaces les
matinées de lune descendante et moins efficaces les
nuits de lune montante.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Hysope
Les
sorciers oneiriens surnomment fréquemment l'
hysope la "
clef de l'âme" ou la "
plante des folies" pour les nombreuses applications qu'on en connaît dans le domaine de l'esprit. L'
hysope, que l'on trouve dans presque tous les territoires
oneiriens, est d'un usage fréquent en matière de sorcellerie. On prendra soin de cueillir l'
hysope au
midi des jours de lune montante si l'on veut en tirer les meilleures capacités, et on évitera les
nuits de lune noire qui rendent la plante presque inutile. Toutes les parties de la plante possèdent des particularités diverses, mais toutes ont trait au domaine de l'esprit. Ainsi, les racines d'
hysope, plus efficaces lorsqu'elles sont séchées au soleil durant plusieurs journées, causent des
hallucinations extrêmement plausibles. Ses fleurs, que l'on prendra soin d'utiliser toujours extrêmement fraîches,
modifient les perceptions de l'esprit et peuvent, ainsi, être utilisées dans des
potions dont le dessein sera de changer l'humeur de celui qui la boit. Les feuilles d'
hysope augmenteront vivement la
volonté de celui qui en consomme, mais il conviendra de se souvenir de ne jamais les associer à l'
absinthe, sous peine de risquer une altération définitive de l'esprit, et peut-être même de causer la folie. Les graines d'
hysope, quant à elles, sont un puissant
hypnotique et rendent l'esprit sensible aux suggestions.
Notons enfin que de nombreux
sorciers accrochent de petits bouquets d'
hysope au linteau des portes de leur maison, car la plante entière, puissamment révélée, incitera les personnes à ne dire que la
vérité.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
If
La grande toxicité de l'
if non révélé rend son usage délicat en matière de
potions, la moindre erreur au cours de l'étape de la
révélation magique pouvant s'avérer lourde de conséquences. On utilisera donc plus volontiers l'
if dans le cadre de préparations qui ne seront pas bues (comme le procédé d'olinyan-an, par exemple). L'
if demeure toutefois d'une exceptionnelle efficacité dans la plupart de ses domaines d'application. Ainsi, les branches d'
if seront employées pour faire
barrière à la lumière, tandis que son bois est un redoutable
ralentisseur cardiaque (que l'on prendra pourtant soin de n'utiliser qu'en ultime recours, le bois d'
if étant particulièrement difficile à révéler de manière correcte). Les graines de l'
if, pour leur part, facilitent la
communication avec les esprits pour peu qu'elles ne conservent plus aucune trace de l'arille qui les entoure en principe. Les arilles, quant à elles, seront extrêmement utiles pour la réalisation de
cercles de protection. Bien que les effets diffèrent peu selon les périodes, on révèlera plus efficacement les parties de l'
if les
journées de lune noire, et l'on cherchera à éviter les périodes de
lune montante.
Extrait du Chapitre 1, Section 3 : Les plantes d'usage dangereux.
Joubarbe rousse
Dite "plante fixe" car elle ne possède ni pic positif ni pic négatif (ce qui est très rare pour une plante, car elles sont généralement très dépendantes des effets du soleil et de la lune), la
joubarbe rousse est un ingrédient puissant mais souvent utilisé. Considérées comme le plus généraliste des
anti-poisons, les feuilles fraîches de
joubarbe rousse sont très efficaces contre la plupart des poisons magiques, au point qu'elles altèrent ou suppriment la presque totalité des effets de la plupart des ingrédients d'usage magique. Sans préparation particulière autre que la
révélation magique, les feuilles avalées sont un anti-poison efficace et rapide, mais annihilent les effets de toutes
potions, qu'elles soient magiques ou non, sur celui qui en a consommé, et ce pour une durée de huit jours minimum, ce qui constitue un danger, car elle fait ainsi barrière à tout remède magique ou d'herbologie traditionnelle. On peut limiter les effets de la
joubarbe rousse en taillant ses feuilles en triangle, ce qui lui fait perdre rapidement son suc actif et lui fait perdre non pas de son efficacité mais de son domaine d'application : elle ne combat alors que certains poisons peu élaborés (elle n'est alors généralement plus efficace contre les
potions mais seulement contre des poisons simples, comme celui de la sève de
dysmeol par exemple).rnrn
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Lediste des murets
La
lediste des murets, quoique ne poussant qu'en
Istia, est très utilisée en matière de
sorcellerie. Les meilleurs spécimens sont aisément reconnaissables au duvet abondant recouvrant les feuilles et aux nervures roses sur les pétales, témoins d'une haute teneur en
magie. Quoique les pics positifs et négatifs de la
lediste n'en affectent que très peu les propriétés, on la manipulera avec davantage de succès au
crépuscule ou les jours de
lune pleine, et on cherchera à éviter la
quatrième heure après minuit ou les jours de lune
descendante.
Les
sorciers surnomment souvent la
lediste le "
petit carré", car les quatre parties utilisables de la plante présentent, deux par deux, des propriétés proches : les fleurs et les feuilles concernent la vision, les stolons et les racines concernent la détente, les fleurs et les racines concernent le corps, les feuilles et les stolons concernent l'esprit. Ainsi, on notera que les fleurs
améliorent la vision oculaire et prémunissent les yeux de la fatigue, que les feuilles favorisent les
visions divinatoires en ouvrant l'esprit aux indices intangibles, que les racines
détendent le corps et que les stolons
détendent l'esprit, ce qui rend ces deux derniers ingrédients très précieux dans le cadre de
potions de sommeil, d'apaisement ou de bien-être.
Extrait du Chapitre 1, Section 2 : Les plantes rares.
Lierre de Per'Dellin
Il fut longtemps considéré que le
lierre dellien était d'une utilisation presque impossible puisqu'il devait nécessairement être employé frais et, ne poussant qu'en territoire
dellien, ne pouvait être exporté dans de bonnes conditions pour une utilisation en matière de sorcellerie. Cependant, depuis près d'un siècle l'on sait que toutes les parties de la plante, si elles ont été séchées au soleil sur des claies le temps d'au moins une saison, pourront redevenir parfaitement utilisables en les lavant abondamment dans une eau courante pure et froide, par exemple celle d'un torrent, afin de supprimer la pellicule oxydée qui recouvre la plante et se trouve responsable de sa complète inefficacité.
Les différentes parties du
lierre de Per'Dellin touchent à des domaines très divers mais doivent pourtant toutes être récoltées lorsqu'elles sont placées
au soleil les jours de lune montante si l'on veut accroître l'efficacité de la plante, tandis qu'on évitera l'
heure précédant le lever du soleil lors du dernier quartier de lune. Les feuilles seront employées pour confectionner des onguents excellents pour
soigner les blessures magiques. La tige du
lierre de Per'Dellin sera pour sa part un excellent
liant d'ingrédients. On utilisera la racine afin de
révéler la magie des ingrédients : elle sera alors très utile dans la préparation de
potions dont les ingrédients doivent être
révélés au dernier moment pour éviter qu'ils entrent en conflit avec d'autres composants de la préparation. Cependant, on prendra soin de conserver la racine du
lierre dellien à part, afin qu'elle ne risque pas de révéler des ingrédients que l'on souhaiterait voir rester en l'état. Les baies et les fleurs recoupent des domaines proches. Ainsi, les baies du
lierre dellien augmentent l'impact des potions sur l'esprit de celui qui les ingère, tandis que les fleurs
suppriment les inhibitions. Utilisées conjointement, baies et fleurs sont d'une redoutable efficacité.
Extrait du Chapitre 1, Section 2 : Les plantes rares.
Mandragore
Bien connue pour ses propriétés magiques, la
mandragore est cependant un ingrédient fragile et complexe dont chaque élément possède ses propres effets. Il conviendra donc ici de parler séparément de chaque partie de la plante.
Le
jus de mandragore, obtenu à l'aide de l'ensemble de la plante, doit être préparé et manipulé de préférence les
soirées de pleine lune, tandis que les
matinées de lune noire il sera presque sans effets. Il est généralement considéré que le jus de
mandragore est un excellent
fortifiant. Il entre dans la composition de nombreuses
potions de soin nécessitant une amélioration globale de l'état du patient (remède au
sang-vert, régénération sanguine, etc...). Il convient cependant de ne pas trop absorber de jus de
mandragore car son abus provoque des troubles parfois graves : de légères amnésie, un état de fébrilité ou d'anxiété pouvant nuire à la santé et au moral du sujet.
La
fleur de mandragore est utilisée comme
anti-douleur. Comme la plupart des fleurs, elle est extrêmement sensible et généralement instable, et gagnera ainsi à être manipulée au
lever du soleil en phase de lune descendante, tandis que la période de
coucher du soleil en lune montante en diminue les effets. Il est presque impossible de prévoir la puissance des effets de la fleur de
mandragore car la moindre de ses altérations en augmente singulièrement la force. Son association avec l'
acanthe est particulièrement hasardeuse : les feuilles, généralement excitantes, en stabilisent les effets (c'est le cas de la préparation du
talisman de Lymene par exemple), tandis que les fleurs qui se chargent en général d'affermir les propriétés d'un ingrédient en décuplent à ce point les effets qu'ils font tomber le sujet dans un état de latence proche de la mort (c'est dans ce cas précis qu'on les conjugue dans la très dangereuse
potion du mort). Notons pour finir que la fleur de
mandragore rouge ne voit jamais ses effets altérés si elle est utilisée dans une
potion où le sang est un autre ingrédient.
La
racine de mandragore sera plus utilement prélevée par une
nuit de lune noire, alors qu'elle supporte mal les
après-midi de lune montante. Il est généralement considéré que cet ingrédient à la grande puissance doit être utilisé avec précaution car il suscite d'intenses
visions portant généralement sur des aspects relativement
négatifs (il ne peut être utilisé pour les visions à distance ou dans le temps, mais seulement pour les visions personnelles comme des rêves, des sentiments ou des états), ce qui a valu à la racine de
mandragore son surnom de "racine de l'inquiet" : on l'utilise ainsi dans des
potions d'appréhension, de lucidité, de pessimisme ou de confusion, car il est relativement facile de contrer ses effets hallucinatoires (la fleur de menthe, par exemple, lui est souvent associée).
La
feuille de mandragore est probablement la partie de la plante la moins hasardeuse à utiliser. Cueillie à
midi les jours de lune pleine, on en tirera le maximum, tandis que tout autre moment lui nuira d'égale manière. Les feuilles de
mandragore sont idéales pour
voir l'invisible et sont ainsi utilisées dans des
potions de vision de l'invisible (
philtre du caché...) ou dans des
potions révélatrices (
potion décomposante, etc...).
Les
baies sont l'élément de la
mandragore sans doute le plus complexe au vu de la grande diversité des utilisations que l'on peut en faire en fonction des ingrédients auxquels on les associe, ou encore de la manière dont on les prépare ou du moment où on les manipule. Ainsi elles sont utilisées dans des
potions de
sommeil, d'
invisibilité, de
désir, d'
amour, de
guérison des infirmités, de
chance dans la querelle, etc... Les effets et les particularités d'usage des baies de
mandragore sont cependant trop nombreux pour être convenablement listés sans provoquer l'endormissement immédiat du lecteur, et seront donc traités au cas par cas dans les conseils de préparation des
potions dont elles sont un ingrédient. Il convient cependant de noter que l'usage le plus commun (l'usage "par défaut", pourrait-on dire) et le plus facile à obtenir des baies de
mandragore est l'
amnésie, lorsqu'elles sont récoltées les
nuits de lune noire.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Consulter aussi : propriétés classiques de la
mandragore.
Menthe
Bien connue de tous, la
menthe, sans prétention aucune, est une plante bien utile dans le monde des
potions.
Ses feuilles sont souvent utilisées dans des
potions ayant pour objet la vue, car elles augmentent l'
acuité visuelle (physique uniquement), tandis que ses fleurs diminuent ou
empêchent les hallucinations. Pour un meilleur effet, il conviendra de manipuler la
menthe au
crépuscule des jours de lune montante, et d'éviter l'
aube des jours de lune décroissante. On utilise parfois la
menthe sous forme de sirop qui, préparé, révélé et utilisé au mieux les
matinées de lune montante (en aucun cas les nuits de lune décroissante sous peine qu'il cause de nombreux désagréments), lutte efficacement contre la
fatigue et sera utilisé dans des
potions de veille ou des remèdes spécifiques comme le remède au
sang-vert. Il convient de prendre grand soin de la
menthe, qui s'abîme vite lorsqu'on en a révélé la
magie. Séchée, elle est sans effet.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Consulter aussi : propriétés classiques de la
menthe.
Mûrier blanc
Le
mûrier blanc est considéré avec beaucoup de circonspection par les
sorciers et les manipulateurs de
magie oneiriens. Tout à la fois contraire, complément et jumeau du
mûrier noir dont il n'est pas toujours aisé de le différentier hors de la saison des fruits, son utilisation s'avère parfois risquée. Les pics positifs et négatifs du
mûrier blanc sont à l'exact opposé de ceux du
mûrier noir. Ainsi, le
mûrier blanc est davantage efficace la
nuit, en phase de
lune descendante, et se verra affaibli de
jour, surtout en cas de
pleine lune.
Toutes les parties du
mûrier blanc sont utilisables, y compris la tige des fruits, qui ne présente aucun intérêt chez le
mûrier noir. Les racines du
mûrier blanc sont parfaitement opposées à celles du
mûrier noir en ce qu'elles
neutralisent l'ambiance et l'esprit d'un lieu et le purifient de toute influence, créant ainsi une zone neutre. Le bois et les tiges du
mûrier blanc sont en revanche absolument identiques à ceux du
mûrier noir : on les utilise brûlés pour
stabiliser la magie ambiante, essentiellement dans le cadre de feux servant à la préparation de
potions ou à l'exécution de rituels. Les feuilles du
mûrier blanc sont également identiques à celles du
mûrier noir : on les utilisera pour
assainir un environnement souillé par une influence négative (nuisibles, maladies, esprits négatifs, erreurs magiques, malédictions, mauvais sorts…). Les fleurs du
mûrier blanc présentent des propriétés similaires à celles du
mûrier noir, à savoir la
protection du foyer des intrusions d'esprits mauvais, mais elles ne sont efficaces pratiquement que de nuit, alors que les fleurs du
mûrier noir ne sont utiles que de jour. On les utilisera le plus souvent conjointement, tressées et clouées sur les portes ou au dessus des fenêtres. Les fruits du
mûrier blanc sont l'un des plus courants ingrédients des
potions de soin de petits refroidissements et de rhumes : ils font
baisser la fièvre et
apaisent les maux de gorge. Toutefois, les mûres blanches doivent être scrupuleusement dosées car en grande quantité elles constituent un
poison léger. Enfin, la tige des fruits est un
poison magique léger mais dont les effets peuvent s'avérer graves : elle fait
baisser la température du corps et rend parfaitement
aphone celui qui en consomme.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Consulter aussi : propriétés classiques du
mûrier.
Mûrier noir
Plante très liée au
petit peuple, on ne l'utilise pas pour de grands actes magiques. Au contraire, le
mûrier noir se cantonne à un usage courant et relativement basique. Facile à
révéler magiquement, on le trouve donc très fréquemment mentionné dans les
grimoires de famille, et rares sont les
oneiriens qui ne l'utilisent pas au moins lors d'importants événements, ou les
sorciers qui n'en font pousser aucun dans leur jardin. On notera que le
mûrier noir est plus efficace de
jour que de nuit, et de préférence lors des phases de
lune montante. Son efficacité est légèrement amoindrie de
nuit, essentiellement le jour de la
nouvelle lune.
Toutes les parties du
mûrier noir sont utilisables. Auprès des
sorciers, son bois et ses tiges sont des plus précieux. Brûlés, ils acquierent des
propriétés magiques stabilisantes : dans la sphère de chaleur générée par le feu, mais aussi plus largement dans toutes les zones où se répand sa fumée, la
magie d'ambiance sera préservée, renforcée et stabilisée. Ainsi, le bois de
mûrier noir est très fréquemment utilisé dans le feu servant à la préparation d'une
potion car, évitant les altérations magiques extérieures, il génère un environnement idéal à la réussite de la préparation. Les racines, les feuilles et les fleurs sont trois des plus courantes et des plus efficaces des protections magiques. Les racines, tout d'abord, accrochées dans le coin d'une pièce ou, mieux encore, tressées dans le foyer,
préservent l'esprit d'un lieu et son ambiance. Les feuilles, fraîches ou séchées, ou encore leurs cendres, sont idéales pour
assainir un environnement envahi par des nuisibles, la maladie ou toute forme d'énergie négative, y compris l'ambiance magique générée par un mauvais sort. Enfin les fleurs, que l'on tressera souvent en couronnes ou en guirlandes en combinaison avec les feuilles,
protègent le foyer des intrusions d'esprits malvenus. Particulièrement efficaces de jour, les fleurs du
mûrier noir sont pratiquement toujours associées aux fleurs de
mûrier blanc dont les propriétés sont identiques, mais renforcées la nuit. Couronnes et guirlandes de
mûrier seront ainsi très souvent clouées sur les portes ou au dessus des fenêtres. Enfin, on notera que le fruit du
mûrier noir ne possède aucune propriété magique particulière, quoiqu’il soit fréquemment utilisé dans la préparation de
potions.
Ingrédient neutre, il est souvent employé pour améliorer le goût d’une
potion amère.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Consulter aussi : propriétés classiques du
mûrier.
Oranger
Extrêmement rare puisqu'on ne le trouve que dans les serres d'
Ar'Lumn, l'
oranger n'est que très peu utilisé en
magie. On n'emploie guère que l'eau de fleur d'
oranger qui, manipulée en
milieu d'après-midi les jours de lune montante, est un excellent
clarificateur de voix. Ses affinités avec la lumière sont telles qu'un usage de
nuit ou les jours sans lune annihilent presque complètement ses effets. L'eau de fleur d'
oranger est un composant magique délicat qui perd facilement ses qualités. Pour pallier à sa rareté, on peut souvent la remplacer par un
souffle de vent dans lequel on aura emprisonné ses émanations (notons que l'utilisation la plus courante de l'eau de fleur d'
oranger, dans la potion de telen-laena, ne supporte pas cette astuce).
Extrait du Chapitre 1, Section 2 : Les plantes rares.
Ortie
On appelle souvent l'
ortie "
yne'numeat" (littéralement "dame guérison") car presque toutes les parties de la plante, une fois leur
magie révélée, servent dans les domaines de la médecine. Ainsi ce sont surtout la sève, les feuilles et les racines qui seront le plus utilisées et sont, par ailleurs, d'un usage extrêmement courant tant il est facile de se les procurer. La sève d'
ortie est ainsi un
cicatrisant efficace doublé d'un excellent
antiseptique, les feuilles sont un très bon
anti-douleur utilisable dans le traitement des petits maux du quotidien tandis que les racines apaisent les
douleurs de la digestion. Le reste de la plante est d'un usage moins courant ou, disons, moins anodin, dans la mesure où les fleurs, directes opposées des racines, provoquent d'importantes
douleurs au niveau du ventre, tandis que les poils
empêchent le mélange des ingrédients. La tige, pour sa part, est la seule partie de la plante qui ne concerne pas de manière plus ou moins directe le corps, puisque sa propriété est d'
attirer les disputes.
Il convient de noter un fait important concernant les poils d'
ortie. Empêchant le mélange des ingrédients de se faire, ils rentrent ainsi dans la composition de nombreux anti-poisons, mais il reste que ce phénomène rend l'
ortie d'un usage délicat, le moindre poil demeurant sur une feuille ou étant accidentellement collé sur une fleur ou une racine fera échec à toute préparation de quelque nature qu'elle soit (
potions, baumes, etc...). On apportera par conséquent un soin particulièrement méticuleux à la préparation des différentes parties de la plante avant d'en faire usage et on évitera de manière générale de les associer à des ingrédients rares ou délicats sans les avoir préalablement testées.
Pour tirer le maximum d'effet de l'
ortie, on la manipulera de préférence les
après-midi de lune montante, et on évitera la
septième heure des jours de lune descendante.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Renouée du Pyrelos
Bien que très utile, la faible répartition territoriale de la
renouée du Pyrelos la fait souvent oublier par les préparateurs de
potions. Plante de la nuit, la
renouée pyrelienne aime à être manipulée après le coucher du soleil les jours de lune descendante, et craint les journées de lune noire. Les feuilles de la
renouée pyrelienne sont employées pour leur pouvoir de
sensibilisation au froid, tandis que les fleurs
concentrent l'ouïe, ce qui la fait surnommer "
plante du Thanaturge" car on pensait qu'elle permettait de sentir et d'entendre les esprits des morts. Le fait est que la renouée entre effectivement dans la composition de
potions relatives au monde des esprits et de la mort. Le jus que l'on tire de la plante entière fraîche est excellent pour
diminuer les fièvres et entre ainsi dans de nombreuses préparations de médecine magique, mais il conviendra de l'utiliser avec mesure, car elle peut distiller dans le corps le froid mortel de l'eau profonde. Comme la plupart des plantes
pyreliennes, la
renouée du Pyrelos ne tolère pas la privation d'eau : séchée, elle perd son efficacité, et peut devenir un
poison mortel lorsqu'elle est manipulée les
journées de lune noire.
Extrait du Chapitre 1, Section 2 : Les plantes rares.
Sauge
On manipulera la
sauge avec plus de facilité lorsqu'elle a été récoltée et révélée à l'
aube des jours de lune montante et, mieux encore dans le cas des fleurs, au
premier jour suivant la nouvelle lune, car lorsqu'elle a été manipulée à la
troisième heure des jours de lune noire, la
sauge pourra aléatoirement voir ses effets altérés, voire supprimés. Les fleurs de
sauge sont la partie de la plante la plus délicate et la plus sensible aux pics positifs et négatifs lors de leur récolte et de leur
révélation magique. Bien préparées, elles constituent un
purifiant d'une grande efficacité et qui sera utilisé dans de nombreux domaines, mais plus particulièrement dans la préparation du verre ou du cristal. Les graines de la
sauge seront employées afin d'
affaiblir les sens de ceux qui les consomment, et plus particulièrement l'odorat et l'ouïe. On utilise le plus souvent les feuilles et les racines de manière conjointe, car les feuilles constituent une
barrière au froid, tandis que les racines sont un
capteur de chaleur. De plus, utilisées ensembles, feuilles et racines voient leur efficacité multipliée par deux ou trois, surtout si elles sont issues d'une même plante.
Extrait du Chapitre 1, Section1 : Les plantes courantes.
Consulter aussi : propriétés classiques de la
sauge.
Sésame
L'heure de
midi des jours de lune pleine est sans aucun doute possible la meilleure période pour manipuler le
sésame, tandis que les
nuits, et plus particulièrement celles où la
lune décroît, seront de bien mauvais moments pour agir sur cette plante. Le
sésame est d'un usage courant en sorcellerie, principalement pour les propriétés médicinales de la farine que l'on obtient à l'aide de ses graines. Ainsi, les graines de
sésame seront utilisées de trois manières différentes et obtiendront des effets très dissemblables : entières et réduites en farine, elle seront un
coagulant très efficace, transformées en huile, elles entreront dans la composition de
potions d'
invisibilité, et telles quelles, mais dépelliculées avec soin, elles aideront à la
métamorphose. Si la racine du
sésame est parfaitement inintéressante en sorcellerie, on utilisera cependant volontiers ses fleurs, qui aident à
discerner les mensonges, et les feuilles qui
accroissent l'esprit dominant de celui qui les consomme.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Seveilan
On ne trouve le
seveilan qu'en
Ar'Lumn, mais toutes les parties de cet arbre sont aisément conservables et transportables, à l'exception de ses fruits, particulièrement fragiles. Cependant, afin d'apprêter les fleurs et les feuilles pour une conservation longue, l'on prendra soin de les sécher au soleil durant plusieurs semaines. Arbre affilié à la lumière, on comprendra aisément qu'il convient de manipuler ses différentes parties à l'heure du
zénith les jours de lune montante pour en obtenir les meilleurs effets, et d'éviter les
nuits de nouvelle lune. On distinguera sur le
seveilan ses parties périssables (feuilles, fleurs et fruits) et ses parties persistantes (bois et écorce) : les parties périssables possèdent des effets liés à la lumière et pourront être utilisées pour la préparation de
potions, tandis que les parties persistantes ne serviront qu'à la conception d'artefacts (même très basiques) et possèdent des effets liés à l'invisible. Ainsi, les fruits (et c'est là leur fonction naturelle)
attirent le soleil, les fleurs
sensibilisent à la lumière, et les feuilles permettent une
nyctalopie légère en restituant pour l'œil le souvenir de la lumière qui a frappé l'environnement. L'écorce, pour sa part, sera utilisée dans la conception d'artefacts permettant une
perception d'aura (éventuellement d'auras liées à des critères spécifiques comme une humeur particulière ou un trait de caractère…). Le bois sera, lui, employé dans la création d'artefacts permettant de voir ou de
percevoir la magie et les
courants magiques.
Extrait du Chapitre 1, Section 2 : Les plantes rares.
Consulter aussi : propriétés classiques du
seveilan.
Thym
Pour ses vertus naturelles comme pour ses propriétés magiques, le
thym est réputé pour sa rusticité et sa résistance. En matière de sorcellerie, cette propriété est à double tranchant : le
thym n'est absolument pas sensible aux influences lunaires et très peu aux horaires (bien qu'il soit tout de même conseillé de le manipuler à
midi et d'éviter la
nuit, le
thym étant une plante solaire), ce qui le rend très facile à manipuler et à l'associer à d'autres plantes. En revanche, on éprouvera les plus grandes difficultés à limiter ou à altérer ses effets, par ailleurs très puissants. Ainsi, on utilisera les fleurs du
thym afin de
fixer les effets d'autres ingrédients entrant dans la composition d'une
potion ou de toute autre préparation, ses feuilles pour
altérer la voix de manière déplaisante (et parfois durable !) et ses racines pour générer de
légers dons de prescience.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Trèfle commun
Véritable concentré magique, le
trèfle commun ou "
herbe à lutin" est cependant délicat dans son utilisation, car, extrêmement réactif, il peut être altéré de bien des manières. La saison, la nuit, le jour, la pluie, le soleil, la présence d'arcs-en-ciel ou de membres du
petit peuple, d'animaux ou de bien d'autres facteurs l'influencent facilement, et changent du tout au tout ses caractéristiques et sa force. Malgré les nombreux cas particuliers, on observera que les feuilles de
trèfle récoltées les
après-midi de lune montante (éviter autant que possible les
nuits de lune décroissante) sont indiquées dans les
potions de
mémoire, tandis que les fleurs
améliorent le goût, et que les racines, rarement utilisées,
augmentent la chance lorsqu'on les associe à la cire de bourdon. Le
trèfle sert cependant dans des préparations à usage tout différent, comme des
potions de
pouvoir, d'
amour ou de
savoir.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Violette ou liatorisen
La
violette tient son nom
oneirien de "liatorisen" (littéralement "plante à deux visages") de l'ambivalence de ses effets en matière de sorcellerie. Ainsi, si les racines, les fleurs et les feuilles possèdent des effets modérés dans des domaines d'application neutres ou bienfaisants, sa tige constitue un très puissant
poison pour lequel les antidotes sont rarement complètement efficaces. Les racines de
violettes seront employées pour
augmenter la sensibilité à la magie, les feuilles afin de
concentrer l'attention tandis que les fleurs modifient et
adoucissent les perceptions du corps. Il est étrange d'observer une telle différence de comportement pour une partie d'une plante somme toute très centrale, d'autant que cette distinction est renforcée par la dissemblance des pics positifs et négatifs de la
violette. Ainsi, on manipulera les racines, les fleurs et les feuilles de préférence les
matinées de lune pleine alors que les
nuits de lune descendante annihileront presque tous leurs effets. En revanche, la tige sera prélevée et révélée de préférence les
nuits de lune montante pour en tirer la meilleure efficacité, mais le pic négatif de la tige, soit les
journées de lune descendante, n'en altèrent que peu les effets. Toutes les parties de la plante sont pourtant d'une même nature délicate : il vaudra mieux utiliser la
violette fraîche ou la sécher par un procédé magique, et surtout la craindre lorsqu'elle est fanée ou abîmée, car alors le poison de la tige pourrait se répandre dans les autres parties de la plante.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.
Ysanet
Petite plante de la nuit, la "
fleur d'argent" ou "
étoile d'argent" est bien connue des
sorciers pour ses multiples propriétés. Cueillie les
nuits de lune noire, elle prendra toute sa force, tandis que les
journées et les phrases de lune décroissante, lui seront généralement néfastes. Si les fleurs de l'
ysanet sont un puissant
concentré magique utilisé dans de nombreuses
potions pour soutenir des composants fragiles (généralement liés à la nuit, à l'argent, au
petit peuple, à la brume etc...), ses pétales sont utilisés pour
sensibiliser à la nuit en suscitant une sorte d'empathie. Les très fines racines d'
ysanet, difficiles à obtenir et à conserver, sont employées dans des
potions de
veille, les graines argentées dans des
potions d'
invisibilité, et les feuilles dans celles d'
intelligence.
Extrait du Chapitre 1, Section 1 : Les plantes courantes.